La fibromyalgie [«fibro» pour tissu fibreux (tendon, ligament ou autre), «myo» pour muscle et «algie» pour douleur] est une maladie chronique, invisible, constituée de douleurs générales diffuses et de fatigue profonde. Elle peut, dans certains cas, devenir invalidante.Il est maintenant reconnu qu’un trouble de la modulation de la douleur serait à l’origine de la fibromyalgie : il s’agit donc d’un dysfonctionnement du système nerveux central. La fibromyalgie n’est pas une affection psychiatrique.La fibromyalgie n’est ni une maladie rhumatismale, ni une maladie inflammatoire ou encore dégénérative. Il ne peut en résulter aucune déformation et elle ne représente aucune menace pour la vie. L’intensité de la douleur ne signifie aucunement que la maladie s’aggrave ou que l’état de santé se détériore. On ne peut cependant nier qu’elle affecte énormément la qualité de vie et l’autonomie de la personne atteinte.
On donne à la fibromyalgie l’appellation de syndrome parce qu’elle est composée d’un ensemble de signes et de symptômes, d’apparence parfois disparate mais formant une entité reconnaissable, qui caractérisent un état pathologique et permettent d’orienter le diagnostic.
Selon l’International Association for the Study of Pain (IASP), la douleur est définie comme «une sensation désagréable et une expérience émotionnelle en réponse à une atteinte tissulaire réelle ou décrite en ces termes». La douleur chronique est, quant à elle, une douleur présente depuis 3 à 6 mois. On pourrait aussi préciser qu’il s’agit d’une douleur intermittente, continue ou persistante, qui va au-delà des délais habituels anticipés de guérison.
Selon l’Association québécoise de la douleur chronique (AQDC), une personne sur cinq souffre de douleur chronique. La douleur chronique est généralement incomprise et elle n’est ni diagnostiquée ni gérée adéquatement. Outre le fardeau imposé à la personne elle-même et à son entourage, la douleur chronique entraîne un coût élevé pour la société en général et pour le système de santé en particulier: perte de productivité et taux élevé d’utilisation des services et des soins de santé.
Avant d’être identifiée par le terme « fibromyalgie » (1976), cette affection a porté divers noms: rhumatisme musculaire, fibrosite, fibromyosite, syndrome myalgique idiopathique diffus, syndrome polyalgique idiopathique diffus. L’Organisation mondiale de la santé (OMS) a reconnu la fibromyalgie comme maladie distincte en 1992. Elle est actuellement classée comme rhumatisme non-articulaire sous le code M79.0.
Les données sur la prévalence de la fibromyalgie varient légèrement d’un pays à l’autre, mais au Canada, on estimait jusqu’à récemment le nombre de personnes atteintes à 3.3% de la population. Selon des études plus récentes1, la proportion pourrait toutefois atteindre davantage 5%. En Montérégie, on avançait que plus de 47,000 personnes seraient touchées par la maladie et selon les estimations plus récentes, le nombre passerait à 75 000 personnes. C’est énorme! La fibromyalgie ne fait aucune discrimination: elle affecte tous les groupes d’âges, y compris les enfants, quels que soient leur race ou leur statut socioéconomique. Son incidence augmente toutefois avec l’âge. Elle touche principalement les femmes qui s’approchent de la ménopause. Il y aurait 1 homme pour 7 femmes qui en serait atteint. Selon le docteur Pierre Arsenault2, seulement 1.1% des personnes atteintes seraient diagnostiquées à l’heure actuelle.
1 Selon Serge Marchand, détenteur d’un doctorat en sciences neurologiques de la faculté de médecine de l’Université de Montréal, d’un stage postdoctoral en neuroanatomie à l’Université de Californie à San Francisco et professeur titulaire à la faculté de médecine et des sciences de la santé de l’Université de Sherbrooke, directeur de Centre de recherche clinique Étienne-Le-Bel et titulaire de la Chaire conjointe UQAT-Université de Sherbrooke en douleur, jusqu’à 10% des patients vus par les médecins généralistes seraient atteints de fibromyalgie.
Une autre référence situe la prévalence de la fibromyalgie entre 2 et 8 % de la population
Effects of non-pharmacological interventions on inflammatory biomarker expression in patients with fibromyalgia : a systematic review / Kenji Sanada et al. - Arthritis Research & Therapy, 2015, v.17:272. DOI 10,1186/s13075-015-0789-9
https://arthritis-research.biomedcentral.com/articles/10.1186/s13075-015-0789-9
2 Dr Pierre Arsenault est chercheur à la Faculté de médecine de l’Université de Sherbrooke et au Centre de recherche clinique du CHUS. Il axe sa recherche sur les mécanismes de contrôle de la douleur. Il pratique également en médecine familiale au CLSC de La-Région-Sherbrookoise.
27-05-2017
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