La fibromyalgie est une maladie chronique fréquente. Elle affecterait 3.3% de la population. Malgré l’importance de ce chiffre, ses causes demeurent mystérieuses, même si la thèse de l’hypersensibilité à la douleur semble la piste la plus sérieuse.
La fibromyalgie n’est pas une maladie psychosomatique. Certaines caractéristiques psychologiques peuvent toutefois intervenir comme facteur de déclenchement de la maladie. À l’origine, il y a souvent une expérience traumatisante déterminante: stress, traumatisme (physique ou psychologique), anesthésie, chirurgie, surmenage… quoique ce ne soit pas toujours le cas. Ce qui est certain c’est qu’on ne naît pas avec des douleurs chroniques. La majorité des personnes atteintes menaient une vie active jusqu’à ce que la fibromyalgie s’installe.
D’un point de vue physiologique, plusieurs hypothèses ont été avancées: anomalie musculaire, altération du système hormonal ou endocrinien, infection virale, prédisposition génétique, anomalie du système immunitaire, hypersensibilité à la douleur. C’est cette dernière thèse qui est de plus en plus confirmée. En effet, on a pu constater une sollicitation des zones cérébrales de la douleur lors de faibles pressions cutanées chez des patients.
Les recherches ont montré qu’une mauvaise vascularisation dans certaines parties du cerveau, une forme particulière d’hypotension artérielle, le manque de cortisol et des niveaux anormaux de certains médiateurs chimiques, les neurotransmetteurs, pourraient être en cause dans la fibromyalgie. Les taux de ces neurotransmetteurs (dopamine, sérotonine et noradrénaline) seraient déréglés. Ce débalancement, qui affecte le système nerveux sympathique et parasympathique, bousille le mécanisme de freinage de la douleur: complètement perturbé, il occasionne un problème de persistance et/ou d’amplification des messages de douleur.
Le système nerveux sympathique des personnes atteintes de fibromyalgie serait donc constamment en état d’hyperactivité. Avec un stress supplémentaire, au lieu d’augmenter temporairement le rythme, il stagnerait et ne pourrait donc répondre à la demande. À ce moment, surviendrait l’hypotension, la fatigue physique, le rythme cardiaque accéléré comme si «le mur était atteint». L’intolérance au stress que vivent plusieurs pourrait s’expliquer ainsi.
Les anomalies du sommeil jouent potentiellement un rôle dans l’intensité des malaises liés à la fibromyalgie. Sur le plan physiologique, on a pu constater un dérangement des phases du sommeil. Cette altération ou absence de sommeil profond ferait en sorte que la personne demeure constamment dans un processus de réveil. Ces anomalies pourraient ainsi inhiber la production de certains hormones.
Les recherches se précisant, les prochaines années verront peut-être non seulement une meilleure connaissance du processus en cause, mais des avenues de guérison.
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